Ce matin, Keythline a plus de mal à se réveiller qu'à l'accoutumée. Pourtant, elle a dormi 9h comme d'habitude. Elle émerge péniblement de son lit, s'habille en un peu plus de temps que d'habitude, mais comme elle avait préparé ses vêtements la veille, c'est après 17 minutes qu'elle descend prendre son déjeuner avec ses parents, et non 13 comme d'habitude. Elle mange silencieusement son bol de céréales, répond vaguement à ses parents quand ils lui demandent quel cours elle suivra aujourd'hui. Il faut dire qu'ils connaissent déjà la réponse, son horaire est accroché sur le frigo. Ils demandaient juste pour faire la conversation.
Après avoir rangé la table, Keythline part vers la porte d'entrée dans le but de monter dans la voiture que ses parents conduiront comme d'habitude d'abord à l'école pour l'y déposer puis à la cité administrative pour y travailler.
Alors qu'elle tire la porte vers elle, des volutes de brouillard s'immiscent dans la maison, ce qui fait tousser Keythline qui remarque la purée de pois qui s'est installée dehors. On ne voit même plus la boîte aux lettres ! Keythline ferme la porte et appelle ses parents qui n'avaient pas encore remarqué les conditions climatiques, ou du moins leur ampleur. Elle leur montre ce qui se passe dehors
Monsieur et Madame Fabry se regardent, l'air inquiets. Ils ont compris. Ils allument la télévision, et apprennent qu'un brouillard dense et toxique recouvre la ville. Ils apprennent également que les dirigeants préconisent de rester chez soi et de ne se déplacer qu'à pied.
Keythline n'ira pas à l'école aujourd'hui. elle montera dans sa chambre et lira un livre toute la journée, l'esprit aussi embrumé que le dehors.